Artiste plasticien-visualiste et auteur, Gastineau Massamba, professeur de sculpture et céramique à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Brazzaville, fait son apprentissage chez son père avant de poursuivre ses études au Centre d’Art de la Tsiemé (Brazzaville). Il commence à peindre dès 1995. Après une période bleue, blanche puis Terre de Sienne, son travail subit une transformation brutale lorsque, agacé par la carence de pinceaux et de peinture, il est amené à s’interroger sur sa pratique artistique et décide, notamment, de se tourner exclusivement vers des matériaux disponibles en abondance : des surfaces de toile ou de bâche cirée et de l’épais fil noir servant à tresser les cheveux des femmes de son pays. Ne voulant pas “porter sur son dos la culpabilité de ne pas avoir parlé” Gastineau témoigne de la cruauté du monde, crie l’histoire tragique de son pays, sans rien omettre, enfants-soldats, allu- sions à la “Françafrique”, injustice sociale, droits des homosexuels. La mort, partout, sans oublier la violence faite à la nature. A l’aide de matières non polluantes, fils de coton et linceuls blancs ou papiers journaux recyclés, Massa- mba nous invite à entrer dans son univers tout en nous exhortant à méditer sur notre existence.