“Je voulais donner à la calligraphie une tournure différente de celle qui existait au temps de la période omayade. Un nouveau médium produit de nouvelles formes d’art”. Ces mots de Khaled Al Saaï résument parfaitement la démarche de cet artiste qui, après l’obtention de son master Beaux-Arts à l’université de Damas décida d’approfondir ses connaissances en calligraphie au Centre de Recherche sur l’histoire des Arts et de la Culture Islamique d’Istanbul. Son oeuvre est empreinte d’un sentiment de liberté et de découverte initiée dès sa plus tendre enfance, au sein d’une famille où la créativité, la poésie, la musique et les arts plastiques étaient omniprésents. Il ressentit d’abord qu’il lui fallait choisir entre la peinture et la calligraphie avant de percevoir que les deux disciplines pouvaient coexister, appuyés par les sept “piliers” de la calligraphie arabe : thuluth, naskh, tualeeq, coufique, diwani, diwani jali jali et regga qui nourrissent son esprit abstrait, permettant à sa picturalité de s’épanouir. Al Saaï est non seulement un moteur de la pratique calligraphique arabe mais également l’un de ses plus fervents avocats qui agit pour une meilleure compréhension internationale de cet art. Ayant reçu les plus grandes distinctions et présent dans les plus grands musées, il est considéré par ses pairs comme l’un des grands maîtres de la calligraphie classique et moderne.